jeudi 27 mars 2008

Parution d'un nouvel article du New York Times


© Détail de la Spiral Jetty par Tom Smart pour le New York Times, 27 fév. 2008

Le 27 février dernier,
accompagné du photographe Tom Smart, Kirk Johnson avait visité le site. Il publie ce matin un article illustré en tête de la rubrique nationale du New York Times, rien de moins. D'autres journaux importants pourraient s'intéresser au sujet dans les prochains jours: à suivre...

"Plans to Mix Oil Drilling and Water-Bound Art Clash in Utah" > pdf / permalink

On attend pour avril la décision de l'Utah en ce qui concerne l'autorisation ou non de forer au large de la Spiral Jetty. Des représentants de la fondation Dia, qui possède la sculpture depuis 1999 suite à un don de la succession de Robert Smithson, ont récemment rencontré les agences du gouvernement de l'Utah. Ils espèrent avoir été entendus. Un nouvel éditorial du Salt Lake Tribune aborde le problème de la pression industrielle sur l'écosystème du Grand Lac Salé: html

Bonne lecture!

jeudi 13 mars 2008

KSL-TV s'engage en faveur de la Spiral Jetty


Pris de court pour mars, le magazine Artforum publiera dans son numéro d'avril un article de Jeff Kastner consacré à la Spiral Jetty. Kirk Johnson espère, quant à lui, la parution de son article dans le New York Times cette fin de semaine. >>> The New York Times, 27 mars 2008

En attendant ces publications et la décision de la commission concernant ce forage près notre belle sculpture, vous pouvez visionner un sujet (texte / vidéo) diffusé hier par KSL-TV (Channel 5), une chaîne affiliée au réseau NBC qui émet de Salt Lake City dans tout l'Utah et une partie des états voisins, Arizona, Idaho, Nevada, et Wyoming. Cette chaîne est très suivie en Utah du fait qu'elle appartient aux Mormons à travers la Bonneville International Corporation. Les images de la Spiral Jetty proviennent vraisemblablement des archives de septembre 2002 de KSL, lorsque le Jetée a réémergé après des années. On voit aussi quelques photos de Smithson, dont une en compagnie de Richard Serra prise lors de la réalisation de la scultpture en avril 1970 par Gianfranco Gorgoni.

Duane Cardall débute son éditorial en expliquant: "Il est apparu évident le mois passé que la Spiral Jetty est une des plus célèbres œuvres d'arts en Utah." Puis le journaliste reprend ce que les organisations de protection ne cessent de répéter: "L'œuvre d'art mise à part, demeure la question plus cruciale de l'impact d'un forage pétrolier sur le fragile écosystème du Grand Lac Salé lui-même. Ce pétrole, dont on connaît la présence sous le Lac, est réputé bitumineux, chargé en soufre et cher à raffiner. Cela vaut-il la peine d'autoriser la poursuite de forages pour un produit d'une valeur discutable?" Et il conclut: "KSL encourage vivement l'Utah Division of Oil, Gas & Mining à bien examiner ce projet controversé sous tous ses aspect avant de permettre une quelconque opération de sondage ou d'extraction sur le Lac ou à proximité de la Spiral Jetty." KSL-TV, 12 mars 2008: texte / vidéo

Pour lire cette vidéo, vous devez avoir installé RealPlayer ou un codec ad hoc.

mardi 4 mars 2008

Un article du Monde couvre "l'affaire Spiral Jetty"


Enfin une réaction de la part de la presse française dans un article bien documenté du Monde signé Emmanuelle Lequeux, à découvrir en ligne: Le Monde, 4 mars 2008. On attend, dans le prochains jours, un article détaillé et illustré du New York Times, dont le représentant local s'est rendu sur le site mercredi dernier.

lundi 3 mars 2008

Enquête sur le coût écologique des forages

Phaedra Haywood a publié samedi dans The New Mexican un article consacré aux coûts dissimulés de l'exploitation pétrolière, notamment écologiques et sanitaires. Face au déferlement des industriels dans des zones jusqu'à présent épargnées, certains s'interrogent sur le gain réel de ces forages tous azimuts, notamment pour des états comme le Nouveau Mexique (ou l'Utah).

Les forages rompent en effet l'imperméabilité des couches géologiques, provoquant en sous-sol déséquilibres et échanges, en particulier avec les nappes phréatiques. L'exploitation elle-même nécessite des quantités d'eau phénoménales, une eau dont tout le monde sait qu'elle fait défaut dans ces régions arides. La technique de la
fracturation hydraulique permet, en injectant
de l'eau sous pression dans le puits, parfois des millions de litres mélangés à du sable et des produits chimiques, de venir à bout de certaines couches géologiques. Nombre de ces produits sont carcinogènes. Or l'EPA, l'Agence de Protection de l'Environnement chargée d'établir en 2004 un rapport fédéral à ce propos, aurait éludé certains points afin de mieux répondre aux attentes de ses commanditaires. La fracturation hydro-chimique a ainsi été exclue de la règlementation fédérale du Safe Drinking Water Act de 2005.

Ces eaux polluées sont ensuite récupérées, rarement retraitées. Elles sont le plus souvent stockées dans le sol mais définitivement perdues pour le cycle hydrologique naturel. A moins que des problèmes d'étanchéité ou des incidents d'exploitation, qui sont loin d'être rares, ne permettent à ces toxiques de contaminer les nappes.
Pour plus de détails:
The Santa Fe New Mexican, 1er mars 2008

©
Photos: Lucas Ian Coshenet/The (Farmington) Daily Times